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La Schwarze
Kapelle était un vaste complot mis sur pied par des officiers de
la Wehrmacht, afin d'assassiner Adolf Hitler. Le but de ce putsch
militaire, était de mettre fin à l'agonie de l'Allemagne en concluant un
armistice à l'ouest. Pour parvenir à cet armistice avec les Alliés, la
Schwarze Kapelle projetait d'agir comme il suit :
1) évacuation par les
forces allemandes de tous les territoires à l'ouest.
2) arrestation de Hitler
par l'armée, suivi d'un procès par l'autorité judiciaire.
3) procès de tous les criminels politiques.
4) poursuite des combats
à l'est sur des bases réduites.
5) révolution pour
renverser le régime nazi avant le début du débarquement.
6) instauration d'un
gouvernement provisoire sous la présidence de Beck.
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Pour s'assurer de la
réussite de ce plan pour le complexe, la Schwarze Kapelle se devait de
contrôler ou pour le moins observer la hiérarchie et les centres vitaux du
IIIè Reich. C'est pourquoi la conspiration avait des représentants dans
tous les points importants de l'armée, et des complices dans tous les P.C.
de quelque importance, dans divers domaines tels que le renseignement, les
transmissions, les centres opérationnels, le ravitaillement, les
gouvernements militaires des territoires occupés, et tous les districts
administratifs, militaires ou industriels. L'axe majeur de la conspiration
passait par Paris-Berlin-Smolensk.
Ensuite, fut mis au point
un plan de communication entre les grands centres de la conspiration,
système que seuls les conspirateurs utiliseraient, afin d'empêcher toutes
liaisons entre les S.S. et la hiérarchie du SD. Le centre nevralgique du
complot se tenait à la Bendlerstrasse, dans les bureaux de l'armée
de l'intérieur, commandés par le général Fromm, qui soutenait la
conspiration implicitement. Une restructuration hiérarchique allait leur
permettre d'approcher leur victime : Olbricht, son chef d'état-major,
allait devenir son adjoint, et Stauffenberg serait nommé à la place
d'Olbricht, nomination qui lui donnerait accès direct auprès de Hitler.
Toutes les proclamations, les ordres à la population et à l'armée furent
revus, longuement étudiés, puis approuvés ou renvoyés pour être modifier.
La Schwarze Kapelle sélectionna également des unités sûres de cavalerie et
de Panzer, pour s'emparer des points stratégiques : Berlin, Paris, Munich,
Hambourg, Dresde, Francfort... La police et les services d'inspecteurs du
comte Helldorf, préfet de police de Berlin, étaient eux chargés d'observer
et de rapporter tout mouvement dans la hiérarchie nazie.
Plusieurs tentatives ont
eu lieu avant le 20 juillet. Le 11 juillet, Stauffenberg se rendait à une
conférence à Berchtesgaden. L'attentat devait être commis ce jour, mais
Himmler et Goering étant absents, il préféra renoncé pensant qu'il fallait
éliminer les trois hauts dignitaires nazi afin de donné une chance à la
conspiration. Mais le Füehrerhauptquartier fut transféré à Rastenburg le
13 juillet. Stauffenberg s'y rendit le 15 pour une seconde tentative. Mais
là encore Himmler et Goering étaient absents, peut-être parce qu'ils
avaient perçu des rumeurs de complot. Le lendemain, Stauffenberg rencontra
Beck, et décidèrent qu'il fallait tuer Hitler à la première occasion, avec
ou sans Himmler et Goering.
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